Particules 2020 - Correspondances inattendues

Contenu

Nature

Titre

Particules 2020 - Correspondances inattendues

Créateur.ice

Culture pour tous
Littérature québécoise mobile
Mouvement Art Mobile
Musée d’art de Joliette

Résumé

Organisée par Culture pour tous et Littérature québécoise mobile avec la collaboration du Mouvement Art Mobile, dans le cadre des Journées de la culture 2020, l’activité Particules – correspondances inattendues a rassemblé pour sa troisième édition 37 écrivain·e·s et artistes en arts visuels et plus de 125 participants·e·s du public en provenance des quatre coins du Québec et d’ailleurs. Cette troisième édition avait pour ambassadrices la réalisatrice et photographe Joannie Lafrenière et l’écrivaine Yara El-Ghadban.



Le 22 octobre dernier, de 14h à 16h, toutes et tous se sont réuni.e.s sur la plateforme Twitter afin d’échanger autour d'une thématique choisie. La performance se déploie alors selon une mécanique bien huilée : autrices et auteurs amorcent les discussions par de courts textes, tandis que les artistes en arts visuels y répondent par des œuvres spécialement préparées pour l’occasion. À ces correspondances parfois étonnantes se mêle la voix du public, donnant ainsi vie à un dialogue à grande échelle.



Référence assumée à l’œuvre de Virginia Woolf, le thème de cette année, « Quelle chambre à soi? », se voulait résolument ouvert à la parole féministe à la diversité des voix et des pratiques. Il s'agissait de découvrir, collectivement, des chambres présentes ou passées qui témoignent de nos ancrages, parfois sereins, parfois étranges, quelquefois douloureux. En temps de crise et, surtout, de confinement, ces chambres, réelles ou imaginées, sont partagées avec d’autres – ami·e·s, famille, collègues de travail – par le biais des écrans, lorsque nous en avons, bien sûr, les moyens. Conscient·e·s que la frontière entre public et privé est devenue plus poreuse, voire érodée, tout comme le sont devenus nos masques sociaux, la troisième édition de Particules, sous des angles artistiques et littéraires, interrogeait la perception inquiète que nous avons des espaces que nous occupons - ou essayons d’occuper - quotidiennement.



-Benoit Bordeleau, Coordonnateur à Littérature québécoise mobile


Un micro-récit de nos vies confinées



Participants : @FelixAnt_All, @nt2bert, @LandryDiane5, @beteferoce, @samuel_i_m, @Momentpartiel, @jessdesica, @clpeloquin, @ysoboy, @LyneRoy_corr, @fre_dub, @pagemonique3, @ElgatitoColorao, @AudreyWay, @catlap78, @ChloRobitaille1, @PhilippeGingra3, @Lucktally, @LoraineCahun



À la suite de la tenue de l’événement, le Musée d’art de Joliette s’est vu confier la mission de concevoir une exposition virtuelle à partir d’une sélection des contributions poétiques et visuelles du grand public, afin de poser un regard commissarial sur ces dernières et d’en faire émerger un nouveau sens.



Comment aborder la perception que nous avons des espaces que nous habitons sans commenter l’expérience inédite que nous traversons depuis mars dernier? Le confinement a en effet profondément bouleversé nos façons d’expérimenter l’espace et le temps et teinte désormais nos quotidiens comme nos imaginaires. Alors que les espaces communs perdent de leur vivacité, nos demeures deviennent le théâtre de toutes les sphères de nos vies : on y travaille, on y crée, on s’y divertit, on s’y rencontre (virtuellement), on y vit ensemble, ou seul. Paradoxalement, ces maisons-mondes deviennent aussi parfois les lieux de l’immobilité, de l’ennui, de la routine et de la solitude. Alors que la sédentarité et l’isolement entraînés par le confinement génèrent une perte d’espoir chez certain.e.s, d’autres s’arment de patience et puisent dans l’imaginaire et le rêve afin de garder le cap et de réinventer les espaces auxquels ils sont confiné.e.s.



Cette tension entre découragement, résilience et espoir est palpable dans l’échantillon de poèmes et d’images ici présenté. Textes et œuvres, qui ont pourtant été glanés parmi les 2 000 publications échangées le 22 octobre 2020, semblent se répondre grâce au caractère intime des expériences qu’ils relatent et aux sentiments partagés qui s’y font écho. Ils peuvent, ensemble, être lus comme un micro-récit sensible de nos vies confinées, et témoignent assurément d’un besoin partagé d’échanger autour de cette expérience hors du commun.

Format

Principe d'organisation

Forme littéraire

Genre discursif

Thématiques

Confinement
Intimité

Lieu de publication

Québec

Date

2020

Droits

Tous droits réservés

Langue

Français